Quin­ti­di
25 Bru­maire
An CCXXXIV

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Toussaint Louverture

Toussaint LouvertureLiberté, Égalité, Fraternité ! Les esclaves d’Haïti prirent en 1791 à la lettre la devise de la Révolution française. L’un d’eux était Toussaint Bréda. En tant que chef militaire, il prit la tête de la révolte dans la colonie française. Toussaint adopta le surnom L'Ouverture : celui qui ouvre la voie. À travers des alliances changeantes, il atteignit en 1797 la position de commandant en chef à Haïti. Quatre ans plus tard, après l’occupation de Saint-Domingue, il contrôlait toute l’île d’Hispaniola. Mais le Premier Consul en France n’accepta pas ce combattant de la liberté sûr de lui, avec une tendance à l’autoritarisme. Toussaint fut arrêté sur ordre de Napoléon et déporté en France. Là, il fut enfermé au Fort de Joux, une forteresse du Jura français. Le Napoléon noir ne supporta pas longtemps les conditions de détention inhumaines. Il mourut dans son cachot.

1743 - 1803

Signature de Toussaint Louverture

Citations

La Convention déclare l’esclavage aboli dans toutes les colonies. Tous les hommes sont, sans distinction de couleur, citoyens français et jouissent des droits consacrés par la Constitution.
Décret de la Convention nationale, 4 février 1794

Je suis né esclave, mais la nature m’a donné l’âme d’un homme libre.
Toussaint, dans une lettre du 26 août 1797

En me renversant, vous avez abattu l’arbre de la liberté des Noirs à Saint-Domingue. Il repoussera de ses racines, car elles sont nombreuses et profondes.
Toussaint, après son arrestation, 1802

Le Moniteur

Septidi, 17 Pluviôse, l'an 2 de la République Française une et indivisible

→ gallica.bnf.fr

Proclamation dictatoriale




Cap Français, 4 Frimaire, An X
(25 novembre 1801)

L’oisiveté est la source de tous les troubles, et si elle est tolérée même pour un seul individu, je tiendrai les commandants militaires pour responsables, car je suis convaincu que ceux qui tolèrent les fainéants et les vagabonds sont des ennemis secrets du gouvernement.

Tout commandant qui, lors de la récente conspiration, savait les troubles imminents et a toléré les pillages et les meurtres, ou qui, bien qu’il ait pu empêcher l’insurrection, a laissé violer la loi qui déclare sacrés et inviolables la vie, la propriété et l’asile de chaque citoyen, sera traduit devant un tribunal spécial et puni conformément à la loi du 10 août 1801.

Tout Créole, homme ou femme, condamné pour des propos propres à troubler la paix publique mais ne méritant pas la mort, sera envoyé travailler aux champs pendant six mois, avec une chaîne attachée à un pied.

Dans toutes les communes de la colonie où il existe une administration municipale, tous les citoyens y résidant, sans distinction de statut ou de rang, doivent obtenir une carte de sûreté.

Tout domestique qui, en quittant la maison où il a servi, n’aura pas été jugé digne d’obtenir un certificat de bonne conduite, sera déclaré inapte à recevoir une carte de sûreté.

Deux semaines après la publication de la présente loi, toute personne trouvée sans carte de sûreté sera envoyée aux champs, s’il s’agit d’un Créole ; et s’il s’agit d’un étranger, il sera expulsé de la colonie sans aucune forme de procès, à moins qu’il ne préfère servir dans les troupes de ligne.

Tous les généraux, commandants militaires et toutes les autorités civiles de tous les départements sont tenus, sous leur responsabilité personnelle et sous peine de désobéissance, d’assurer avec la plus grande rigueur l’exécution complète et sans faille de toutes ces dispositions.

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