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republique.de
Quintidi 25 Brumaire An CCXXXIV |
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Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt
La séduisante Belge Théroigne de Méricourt était l'amazone flamboyante de la République. Elle se mit en scène avec éclat lors de tous les grands jours de la Révolution. Partisane de la guerre, elle revendiquait l’armement des femmes comme conséquence logique de l’égalité absolue. Théroigne sympathisait avec les Girondins. On lui prêta même une liaison avec Brissot. Mais en mai 1793, le climat politique bascula en faveur des radicaux. Une foule enragée de femmes jacobines la fouetta publiquement, alors qu’elle était sans défense. Cet événement lui fit perdre la raison. Elle passa le reste de sa vie dans un asile. Elle mourut, dans un état de démence totale, à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris.
1762 - 1817
- 13 août 1762 · Née à Marcourt (Belgique) sous le nom d’Anne-Josèphe Théroigne, fille d’Élisabeth Lahaye et de Pierre Théroigne, un riche paysan.
- Décembre 1767 · Après la mort de sa mère, elle est envoyée chez sa tante à Liège, où elle est éduquée dans une école religieuse.
- Mai 1789 · Après une vie instable, notamment à Paris, Londres et Rome, elle retourne à Paris. Elle suit les événements révolutionnaires et se fait remarquer en s’habillant en amazone.
- Janvier 1790 · Avec Gilbert Romme, elle fonde la Société des amis de la loi.
- Mai 1790 · Elle quitte Paris pour l’étranger. En Autriche, elle est brièvement emprisonnée, soupçonnée d’un rôle important dans la Révolution.
- Janvier 1792 · De retour à Paris, elle est accueillie en héroïne en raison de son emprisonnement en Autriche. Elle parle au Club des Jacobins et défend le droit des femmes à porter des armes.
- 10 août 1792 · Elle participe à l’assaut des Tuileries, pour lequel elle reçoit la couronne civique. Elle se rapproche ensuite des Girondins, opposés aux Montagnards.
- 15 mai 1793 · Elle est attaquée violemment par des femmes jacobines et gravement blessée. Jean-Paul Marat lui porte secours.
- 20 septembre 1794 · Elle est déclarée officiellement démente.
- 1807 · Internée à la Salpêtrière à Paris.
- 8 juin 1817 · Elle meurt à la Salpêtrière à Paris.
Citations
Brisons nos fers, il est temps enfin que les femmes sortent de leur honteuse nullité où l’ignorance.
Théroigne de Méricourt
Elle menaçant tout le monde, ne parlant que de liberté, de comités de salut public, révolutionnaire, et cetera. Elle accusant tous ceux qui l'approchaient d'être des modérés ou des royalistes.
Jean-Etienne Esquirol, aliéniste à la Salpêtrière, 1807
Tant que la folie de Théroigne était portée par l’idéal révolutionnaire, elle pouvait rester cachée.
Élisabeth Roudinesco, 1989
Armons-nous !
Extrait d’un discours de Théroigne de Méricourt devant la Société fraternelle des Minimes, le 25 mars 1792.
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Jan Knupper 2025 | CCXXXIV
